Les largeurs et hauteurs de passage libre du mobilier urbain collectivités
Les règles de passage pour le mobilier urbain de collectivités sont cruciales pour assurer une circulation fluide et confortable à tous les usagers. Pour garantir un espace de déplacement suffisant, le passage libre minimal dans les zones piétonnes, y compris les trottoirs, doit mesurer au moins 1,40 mètre.
En absence de murs ou d’obstacles, cette dimension peut être exceptionnellement réduite à 1,20 mètre sur une courte distance. Cependant, pour faciliter les croisements et les déplacements de toutes les personnes, une largeur de 1,80 mètre est préconisée. Ce standard assure une commodité optimale pour deux personnes en fauteuil roulant ou deux personnes poussant des poussettes de se croiser sans encombrement.
Le positionnement du mobilier urbain des collectivités se doit de respecter ces distances minimales afin d’éviter l’obstruction des voies. C’est dans cette optique que la législation française a établi des normes strictes, disponibles sur le site de Legifrance.
Dans le respect de cette réglementation, des modèles de mobilier urbain ont été ingénieusement conçus pour minimiser leur empreinte au sol. L’idée est de combiner plusieurs fonctions dans un même élément, comme un banc intégrant un lampadaire, afin de maximiser l’utilisation de l’espace public sans entraver la circulation des piétons.
Ces mesures font partie intégrante des politiques d’aménagement urbain, visant à rendre nos villes plus accessibles et conviviales pour tous. Elles contribuent à une meilleure qualité de vie et favorisent l’inclusion et la mobilité pour toutes les personnes, quelle que soit leur capacité de déplacement.
Les barrières et les garde-corps
Destinés à prévenir les chutes et à faciliter l’accès aux escaliers, les barrières et les garde-corps sont des éléments essentiels du mobilier extérieur collectivité. Ces équipements comportent des barres d’appui et des mains courantes, fixées à une distance minimale de 5 cm du mur pour permettre un passage aisé de la main.
D’une forme idéalement ronde pour une préhension optimale, ces barres présentent un diamètre minimal de 4 cm. En complément, la barre d’appui est prolongée d’au moins 50 cm au-delà du parcours, offrant un accompagnement sécurisé pour le piéton jusqu’à la fin de son trajet.
Le point crucial de la conception de ces barrières et garde-corps réside dans leur hauteur. En effet, pour garantir une sécurité optimale, celle-ci se situe entre 90 et 100 cm. Avec ces standards, le mobilier urbain joue un rôle primordial dans la sécurité des usagers de l’espace public.
Les bancs, les tables et les chaises, quelles sont les règles pour ce type de mobilier urbain collectivité ?
Le mobilier urbain collectivités, comprenant les bancs, les tables et les chaises, n’est pas soumis à des normes de hauteur spécifiques, à quelques exceptions près. Les tables, en particulier, nécessitent une hauteur adaptée à la position du corps prévue. Pour les usagers en fauteuil roulant, la norme NF P 91201 recommande certaines hauteurs, comprises entre 70 et 80 cm.
La détection des obstacles en hauteur
Les personnes déficientes visuelles se déplaçant avec une canne longue ont besoin de détecter les obstacles sur leurs chemins. Pour ce faire, les éléments de mobilier urbain pour collectivités doivent être facilement repérables. Au-delà du contraste de couleurs réglementé, les dimensions permettent également de faciliter la détection. Pour les obstacles en hauteur, l’arrêté portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l’accessibilité de la voirie et des espaces publics définit les normes :
“Tout mobilier urbain sur poteaux ou sur pieds comporte un élément bas situé à l’aplomb des parties surélevées lorsque celles-ci ne ménagent pas un passage libre d’au moins 2,20 m de hauteur et installé au maximum à 0,40 m du sol.
Quand les obstacles ne peuvent être évités sur le cheminement, ils répondent aux exigences suivantes :
- s’ils sont en porte-à-faux, ils laissent un passage libre sur une hauteur d’au moins 2,20 m ;
- s’ils sont en saillie latérale de plus de 15 cm et laissent un passage libre inférieur à 2,20 m de hauteur, ils sont rappelés par un élément bas installé au maximum à 0,40 m du sol ou par une surépaisseur au sol d’au moins 3 cm de hauteur;
- si un cheminement pour piétons comporte un dispositif de passage sélectif, ou «chicane », sans alternative, ce dispositif permet le passage d’un fauteuil roulant d’un gabarit de 0,80 m x 1,30 m.”
La détection des obstacles bas
Selon les nouvelles directives de l’arrêté du 18 septembre 2012, qui modifie l’annexe 3 de l’arrêté de 2007 sur l’accessibilité de la voirie et des espaces publics, la détection des éléments de mobilier urbain tels que bornes et potelets par les personnes à mobilité réduite est devenue une priorité pour les collectivités. En effet, ces éléments bas sont désormais soumis à des normes spécifiques pour faciliter leur identification par les utilisateurs de canne longue.
En vertu de ces normes, la taille des éléments bas de mobilier urbain est inversement proportionnelle à leur hauteur : plus ils sont bas, plus ils doivent être larges. Cela contribue à rendre ces obstacles plus facilement détectables, améliorant ainsi l’accessibilité des espaces publics pour tous.
Néanmoins, il est essentiel de se rappeler que ces réglementations ne sont qu’un aspect de l’amélioration de l’accessibilité dans les collectivités. Il reste encore beaucoup à faire pour garantir que tous les citoyens peuvent se déplacer librement et en toute sécurité dans nos villes.
Le mobilier urbain pour collectivités est destiné à être utilisé par tous les usagers en prenant en compte leurs spécificités. Pour répondre à ces exigences, les dimensions de certains éléments de mobilier urbain sont normées, que ce soit en hauteur, en largeur ou en longueur. En respectant ces normes, vous vous assurez d’un mobilier qui répond aux besoins de tous.